Après quelques semaines d’accalmie, le risque d’une épidémie due au virus Zika n’est pas à exclure. Le tam-tam médiatique autour de cette maladie qui s’apparente au paludisme qui a été décrétée « urgence mondiale de santé publique » par l’Organisation mondiale de la Santé s’est quelque peu calmé même si le danger plane toujours. Si l’Amérique latine est sévèrement touchée, le Zika commence à s’implanter en Europe. Le virus a encore épargné la région Sud-ouest de l’océan Indien mais elle n’est pas à l’abri de cette épidémie potentielle.
Plus connu pour ses projets de développement, la Commission de l’Océan Indien (COI) – regroupant les îles du Sud Ouest de la zone – a décidé de prendre le taureau par les cornes. L’organisation régionale possède en son sein une unité en charge des épidémies et des alertes : la SEGA (Surveillance des Épidémies et Gestion des Alertes). Une réunion s’est tenue sur le Zika le 12 février dernier, à Mahé aux Seychelles. La SEGA regroupe l’Unité de veille sanitaire de la COI, les services sanitaires d’Etat et les instituts de santé membres du réseau SEGA.
Ainsi, pour la COI, les risques liés à Zika sont encore bel et bien présents. La SEGA s’attelle donc à mettre en œuvre un plan sur trois niveau : la surveillance épidémiologique, les capacités de diagnostiques (détection rapide des cas) et la préparation à la riposte commune au sein des Etats membres de la COI.