A Manapany, pas moins de 70 arbres devraient être rasés, en plus des 5 ficus géants (banyans) autour du “ti coin charmant”, qui seront élagués sans ménagement pour atteindre les 5 mètres de hauteur. Rappelons que le projet de la municipalité est de dégager un terrain pour la construction d’un hôtel 4 étoiles sur les hauteurs. 7 hectares de terrain seront déclassés pour l’occasion, avec 3,5 hectares constructibles.
Ce dimanche 8 novembre, des citoyens de Manapany ont accroché des rubans rouges aux arbres endémiques menacés d’être détruits ou élagués. Les arbres assurent des fonctions écologiques essentiels. Ils abritent le gecko vert de Manapany (phelsuma inexpectata), espèce endémique et classé en voie critique d’extinction. Les citoyens ont tenu à montrer leur solidarité et leur attachement à ces arbres multiséculaires.
Devant le floue entourant le projet, les citoyens évoquent des schémas d’aménagement qui seraient très nocifs pour l’environnement. « L’accès à cet hôtel va demander d’importants travaux de voiries, déjà actés, pour y accéder », nous indique un citoyen interrogé sur place. « Les deux routes en sens unique d’environ 6 mètres de large deviendront des deux-voies de 14 mètres de large », indique-t-il en pointant du doigt le futur tracé. L’arboretum et le jardin de la petite école maternelle de Manapany, sur le chemin du futur hôtel sont voués à disparaitre pour laisser place à l’élargissement de la route, les maisons des riverains vont subir des coupes franches également pour « alignement routier ».
Une pétition est toujours en, ligne demandant la réouverture des Jardins de Manapany au public.