Durant l’hommage émouvant à Samuel Paty, devenu “visage de la République” et de “la liberté”, affirmant que la France ne renoncerait “pas aux caricatures”, y compris celles du prophète Mahomet, qui ont valu à l’enseignant d’être assassiné. “Vendredi soir, j’ai d’abord cru à la folie aléatoire à l’arbitraire absurde. Une victime de plus du terrorisme gratuit. Après tout, il n’était pas la cible principale des islamistes, il ne faisait qu’enseigner”, a confié le chef de l’Etat, particulièrement ému.
Ces propos ont embrasé le Moyen-Orient. Les appels au boycott de produits français se sont multipliés samedi dans plusieurs pays du Moyen-Orient. L’Organisation de coopération islamique, qui réunit les pays musulmans, a déploré “les propos de certains responsables français (…) susceptibles de nuire aux relations franco-musulmanes”. La Turquie, l’Iran, la Jordanie ou encore le Koweït ont dénoncé la publication des caricatures du Prophète. Des portraits d’Emmanuel Macron ont été brûlés. Sur les réseaux sociaux, les appels au boycott de produits français se sont multipliés à travers les hashtags en arabe. Au Qatar, les chaînes de distribution Al-Meera et Souq al-Baladi ont annoncé qu’elles “retireraient” les produits français des magasins jusqu’à nouvel ordre.