Le débat récent sur le RSA fait remonter en surface la vielle querelle sur l’assistanat. Dans une société fortement dépendante de l’Etat central, il est très difficile de dissocier actes solidaires et assistanat. Pour la Gauche locale, les dispositions mises en place par l’Etat ne s’apparentent pas à un assistanat mais plus à une solidarité, malgré les critiques. Néanmoins, dans un département où le chômage fait rage, comme La Réunion, les appuis financiers de l’Etat prennent parfois la forme d’un assistanat qui continue d’entretenir quelques individus qui ne veulent pas s’intégrer dans le circuit professionnel et qui continue de vivre sur le dos des contribuables.
Briser cette chaîne de l’assistanat doit nécessairement être synonyme de renversement de la courbe du chômage qui s’est quelque peu stabilisée ces derniers mois, même si elle est toujours élevée. Le département connaît une croissance de 3,2%, soit trois fois plus que la métropole, renforcer le tissus local industriel est donc une solution pérenne. Cela induit automatiquement des créations d’emploi. Si une politique réellement cohérente est adoptée, mettre fin au cycle de l’assistanat peut se faire. Un chiffre pour mettre en avant l’ « appui » de l’Etat dans le département : près de 50 000 Réunionnais sont potentiellement les cibles de la prime d’activité. Jusqu’à maintenant, près de 38 000 actifs ont été recensés.