Au milieu du mois de septembre, un pic de chaleur avait été constaté en Métropole avec un thermomètre qui dépasse les 30°C dans une grande partie du pays avec des pics à 34°C. Ce sont là des températures exceptionnellement chaudes pour la saison. Pour comparaison, 34 à 36°C c’est (selon les endroits) 10 à 15 degrés au-dessus des moyennes d’une mi-septembre, comme l’a précisé Météo France.
Le 20 septembre, d’importantes intempéries ont frappé le Gard. Des trombes d’eau — jusqu’à 450 mm en deux heures par endroits — s’étaient abattues sur plusieurs localités des Cévennes, forçant les autorités à mettre plusieurs centaines de personnes en sécurité. Ces pluies avaient entraîné le gonflement de nombreux cours d’eau, comme le Gardon à Anduze, et la coupure de plusieurs routes départementales. Les épisodes cévenols se produisent en général à l’automne, quand la mer Méditerranée est la plus chaude, favorisant alors une forte évaporation. Ces masses d’air chaud, humide et instable remontent vers le nord provoquant de fortes pluies. Mais les spécialistes s’accordent à dire que ces épisodes risquent de se multiplier dans les années à venir à cause du changement climatique.
En Métropole, les modélisations climatiques qui ont été établies dessinent les régions les plus impactés par le dérèglement climatique. Le sud sera de plus en plus chaud et sec, avec des phénomènes de précipitations intenses, alors qu’en Bretagne, les températures seront moins fortes, sans changement sur les précipitations… Le Sud risque donc de se transformer en une zone tropicale, comme La Réunion, avec les précipitations importantes. Les chercheurs indiquent que la température extrême maximale quotidienne à l’horizon 2050 dans le Sud-Ouest serait supérieure de 2,7°C à la valeur extrême actuelle pour le scénario optimiste et 3,7°C pour le scénario pessimiste.
En 2090, les écarts correspondants seraient respectivement de +4,8°C et +6,7°C. Le nombre annuel de jours où la température maximale quotidienne serait anormalement élevée est en très nette augmentation. Par exemple, à l’horizon 2030, ce nombre de jours, qui est actuellement de 36 en moyenne annuelle, serait augmenté de 8 à 38 jours. La Métropole se « tropicalisera » assurément. Dans l’ensemble des projections réalisées, la hausse des phénomènes de canicule et la baisse du nombre de jours de grand froid seront effectives.