Juillet 2021. Le congé paternité passera de 14 à 28 jours. Une partie de ce nouveau congé devrait être obligatoire, sur le modèle en vigueur pour le congé maternité. Le congé paternité est ouvert au conjoint salarié de la mère de l’enfant ou à une personne salariée liée à elle par un pacte civil de solidarité ou vivant maritalement avec elle.
Instauré en 2002, le congé paternité est actuellement fixé à 14 jours : trois jours de congé de naissance à la charge de l’employeur et 11 financés par la branche famille de la Sécurité sociale. Il passera donc à vingt-huit jours, avec une prise en charge inchangée pour l’employeur. La mesure sera inscrite dans la prochaine loi de financement de la sécurité sociale cet automne.
Une commission d’experts dirigée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik sur les “1000 premiers jours” de l’enfant avait plaidé « qu’il faut du temps, de la disponibilité et de la proximité physique et émotionnelle de la part des parents pour qu’ils construisent avec leur bébé une relation harmonieuse ». Les auteurs du rapport recommandaient de porter le congé de paternité à neuf semaines.
Le congé de paternité aura le même modèle d’indemnisation journalière que le congé de maternité, soit le salaire de base avec un plafond de 89 euros par jour. La charge financière de cette réforme est par ailleurs évaluée entre 250 millions et 260 millions d’euros pour 2021, et autour de 500 millions d’euros à partir de 2022, pour une année complète.