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Nos infrastructures hospitalières sont-elles prêtes pour affronter la vague ?

Au plus fort de l’épidémie, La Réunion était utilisée comme une base arrière sanitaire pour Mayotte. Pour tenter éviter le risque de saturation de la capacité de lits de réanimation du Centre hospitalier de Mayotte et pour prendre en compte le nombre croissant d’hospitalisations en médecine qui participerait d’une cause possible d’engorgement des services, certains patients gravement atteints avaient été évacués à La Réunion.

Dans la nuit du la nuit du dimanche 23 août au lundi 24 août 2020, La Réunion compte le premier décès imputable au coronavirus (hors évacuation sanitaire). Hosmann Mangrolia, père de Farid Mangrolia, ancien référent de LREM à La Réunion, a succombé à la maladie. Hospitalisé en réanimation au sein de l’unité Covid, il était âgé de 80 ans et résidait à Saint-Denis. C’est le septième décès imputé au Covid-19 sur notre île.

Ce décès est alarmant et accentue la pression sur les autorités et sur le système de santé. Ce 23 août, la préfecture et l’Agence Régionale de Santé avaient confirmé 92 nouveaux cas, soit un total de 1209 cas depuis l’apparition du premier cas le 11 mars 2020. Parmi les nouveaux cas : 41 autochtones, 1 cas importé suite à un dépistage à J+7 et 50 cas sont en cours d’investigation. Devant une possible explosion des cas graves, le maillage du système de santé réunionnais sera-t-il suffisant ? La Réunion est le territoire le plus peuplé d’outre-mer avec près de 860 000 habitants.

Vers le mois de mars, les autorités sanitaires avaient tablé sur le chiffre de 112 lits de réanimation. La directrice de l’ARS avait annoncé que 50 lits supplémentaires allaient être ouverts en réanimation, portant le total à 230. Pour l’instant, les cas d’hospitalisation pour une forme grave liée au Covid-19 ne sont pas inquiétants. Cependant, la prudence devrait être de mise. Cette semaine, plus de 14 600 dépistages ont été effectués sur l’ensemble de l’île notamment pour permettre le suivi des clusters et des personnes contacts.

Répondant à une sollicitation du média 20 minutes, le docteur Kathia Cadinouche, généraliste et régulatrice au Samu, avait prévenu : « nous sommes sur une île, loin de la métropole : quand nos moyens de prise en charge des cas sévères seront saturés, il n’y aura aucune possibilité de prise en charge alternative ». C’était déjà au mois de mars.

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