Nous l’avons écrit il y a quelques jours, la rentrée scolaire sera « spéciale » cette année. La crise sanitaire bouleverse les planifications. Comme il fallait s’y attendre, devant l’accroissement des cas de Covid-19 et le développement des clusters, ont obligé les collectivités à revoir leur plan. 

Développement de clusters

« L’évolution défavorable du nombre de cas positifs Covid-19 de la  semaine dernière confirme une nette accélération de la circulation du virus à La Réunion », indique le préfet de La Réunion, Jacques Billant, dans un communiqué. La Réunion comptait jeudi 13 mars 2020, 754 cas de Covid-19 depuis l’apparition du premier cas le 11 mars (+52 cas en 48 heures).

Dans 14 écoles de Saint-Denis, la rentrée aura lieu le lundi 24 août, une semaine après les autres écoles. 2 712 des 17 000 élèves scolarisés en maternelle et en élémentaire sont concernés au sein de 14 écoles maternelles et élémentaires de la commune, toutes situées à Sainte-Clotilde et dans le Bas-de-la-Rivière. « Dans les autres écoles de Saint-Denis, la rentrée scolaire se déroulera normalement le lundi 17 août. Les protocoles sanitaires sont en place et les personnels formés », assure Ericka Bareigts.

Les 14 écoles dont la rentrée est reportée au 24 août

Quartier Bas de la Rivière et Petite-Ile : 

• Maternelle Petite Île Maternelle Riviere 2
• Élémentaire J.Reydellet A
• Élémentaire J.Reydellet B
• Maternelle Ylang Ylang
• Maternelle Petite-Ile

Quartier Sainte-Clotilde :

• Élémentaire Les Lilas
• Maternelle Claude Debussy
• Primaire JB Bossard
• Maternelle Vauban
• Maternelle champ fleuri
• Élémentaire champ fleuri
• Maternelle jacarandas
• Élémentaire Les Tamarins
• Maternelle Les Tamarins

Dans les collèges et les lycées, la rentrée aura lieu à la date initialement prévue. Le développement des clusters à Saint-Denis a obligé les autorités à prendre cette décision, sans nul doute logique, au vu du probable rebond de la maladie. Près de 80 personnes ont été testées ce jeudi matin dans le gymnase Jules Reydellet dans le quartier du Bas-de-la-Rivière. 

Parmi les contaminations : des enfants du centre aéré, dans lequel travaillait l’animateur testé positif, leurs parents, des animateurs ou encore des employés communaux, collègues de l’agent municipal également testé positif.

Nouveau protocole

Pour les autres communes, des dispositifs ont été mis en place. Au Tampon, le nouveau guide sanitaire pour les établissements scolaires diffusé par le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a été la base de référentiel. Ainsi, le nouveau protocole prévoit notamment un assouplissement des « règles relatives à la distanciation et à la limitation du brassage ».

Dans  le fait, quelques règles ont été édictées : la distanciation physique de 1 m dans les espaces clos (classes, réfectoire…) n’est plus obligatoire lorsque cela n’est pas possible, la limitation du brassage des élèves n’est plus obligatoire mais est recommandée dans la mesure du possible, la mise à disposition d’objets partagés au sein d’une même classe ou d’un groupe constitué est permise, la limitation du brassage dans les transports scolaires n’est plus obligatoire. Le lavage des mains (à l’arrivée, avant chaque repas, après les toilettes) reste nécessaire et le nettoyage et la désinfection au moins une fois par jour des espaces de travail demeurent obligatoires.

Le cas de Saint-Denis révèle d’un vrai casse-tête obligeant la commune a révisé ses plans. La maire, Ericka Bareigts, a demandé au personnel communal revenant de voyage de se faire connaître. Les travailleurs en milieu scolaire vont être identifiés et testés. Ainsi, tous les agents de la direction du projet éducatif global, de la restauration scolaire, de la caisse des écoles et tous ceux affectés aux écoles dont la rentrée est reportée effectueront un dépistage entre demain matin et lundi matin au plus tard. 

La maire de Saint-Denis espère ainsi pouvoir confirmer 7 jours après tests que tous les personnels ne sont pas positifs au Covid. « Ne pas faire (le test), c’est vraiment entraîner une catastrophe pour tous », estime-t-elle.