«Quand j’entends le mot “violences policières”, je m’étouffe», a affirmé le ministre de l’Intérieur, Gérald Daramanin, mardi 28 juillet, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale. On ne sait pas si c’était un lapsus ou une référence morbide que le ministre de l’Intérieur voulait tenter de faire mais sa sortie a choqué.
Le choix des mots interroge. En effet, il rappelle deux des affaires de violences policières récentes les plus retentissantes. Cédric Chouviat, le chauffeur livreur décédé lors de son interpellation le 3 janvier à Paris, a été maintenu ventre contre sol pendant une minute et trente secondes, bien qu’il ait tout de suite manifesté. George Floyd aux Etats-Unis a également prononcé les mots « je ne peux pas respirer » alors qu’il était plaqué au sol par ses bourreaux.
En plus de cette saillie, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réfuté le terme de « violences policières », estimant que la police exerce « une violence légitime ». « La police exerce une violence certes mais une violence légitime. (…) Elle doit le faire de manière proportionnelle, elle doit le faire de manière encadrée. Que quelques personnes le fassent en dehors des règles déontologiques, la sanction doit être immédiate. Mais il est normal que les policiers et gendarmes soient armés, interviennent par la force, pour que la force reste à la loi de la République et pas celle des bandes ou des communautés”, a-t-il soutenu. La famille de Cédric Chouviat lui a demandé des «excuses».