Monsieur le Recteur de La Réunion,
Monsieur le Préfet de La Réunion,
L’ensemble des élu-e-s,
A l’heure où le gouvernement évoque le déconfinement, La Réunion compte un peu plus de 400 cas dont 80% sont liés à des contaminations extérieures. Maintenant, le virus est en circulation à La Réunion et se transmet entre les habitants. Si les autorités avaient fermé l’aéroport ou imposé la quarantaine obligatoire avec dépistage systématique des entrants dès les premières annonces, nous n’en serions pas à ce résultat.
La raison principale réside dans l’application mécanique de décisions prises à Paris par un gouvernement et des autorités totalement coupés des réalités de La Réunion.
Cette fois, la plupart des maires réunionnais ont expliqué qu’ils étaient dans l’impossibilité d’offrir aux parents les conditions sanitaires satisfaisantes pour ouvrir les écoles.
Dans ce contexte, il serait encore une fois inconséquent de vouloir copier ce qui se passe à 11 000 Km. Une rentrée précipitée, c’est prendre le risque d’accélérer la propagation du virus. C’est le plus mauvais scénario, pour 27 jours de classe, seulement.
Pour notre Collectif, qui s’est déjà exprimé sur l’organisation de l’école à la maison, les choses sont claires. Si, les conditions de rentrée scolaire sont sécurisées et que les parents et les enseignants n’ont plus d’inquiétude à avoir, alors tous les élèves doivent rentrer. Dans le cas contraire, il faut reporter à la rentrée du mois d’août pour tous les élèves.
Pour 27 jours de classe, serez-vous prêts à prendre le risque de l’improvisation qui pourrait conduire à une catastrophe ? N’est-il pas plus juste d’utiliser ce temps pour préparer une vraie rentrée dans des conditions sanitaires satisfaisantes ? Cela signifie la poursuite du contrôle des cas actuels ainsi que des personnes entrant sur le territoire. Cela signifie permettre aux maires de se préparer.
La voie du bon sens républicain et de la sagesse Réunionnaise doivent l’emporter.
Pour le collectif des parents-enfants-enseignants confinés,
David Gauvin.