La scène était courante notamment au Japon et dans beaucoup de pays d’Asie. Dans la rue, bien avant la pandémie du Covid-19, de nombreuses personnes portaient déjà un masque de protection. Beaucoup d’idées reçues, de clichés et de dramatisation se font autour de l’utilisation de ces masques dont l’usage est pourtant très répandu depuis déjà un bon moment.
Il serait ainsi apparu progressivement après la pandémie de grippe espagnole en 1919, qui aurait causé plus de 400 000 morts. Le port du masque par les Japonais sur le nez et la bouche a des usages principaux : il empêche de transmettre le virus, si on l’a, ou de s’infecter. C’est une question d’hygiène, dans un premier temps. Le Covid-19 a remis au-devant de la scène cette pratique.
Jusqu’à fin mars, l’exécutif et la majorité ne recommandaient même pas, excepté aux soignants ou aux patients présentant des symptômes, l’utilisation d’une telle protection. Dans un premier temps, le port du masque avait été martelé comme étant « inutile » contre le coronavirus quand on n’est pas malade. Le ton de l’exécutif a donc définitivement changé. Edouard Philippe et Olivier Véran ont annoncé, dimanche 19 avril 2020, la production hebdomadaire de 17 millions de masques « grand public » par semaine, en plus des nombreuses importations en cours. L’objectif est de faire en sorte que tous les Français aient accès à des masques le 11 mai.
Le succès de la riposte face au virus en Corée du Sud peut inspirer. L’utilisation à grande échelle des masques est l’un des facteurs de réussite, même si elle n’en est pas le pivot. Le port obligatoire du masque pourrait être une réelle « évolution culturelle » en France et dans les DOM, même s’il ne s’agit pas forcément des masques sanitaires chirurgicaux ou FFP2, qui doivent être en priorité réservés aux soignants. Les masques « faits maison » ou « alternatifs » peuvent être utilisés à condition de respecter les gestes « barrière » (ne pas se toucher le visage, se laver les mains, etc.)
Depuis dimanche 5 avril, se couvrir la bouche en sortant dans la rue est obligatoire en Lombardie, la région italienne la plus touchée. La Slovaquie et la République tchèque ont également imposé, fin mars, le port d’une protection lorsqu’on sort dans un lieu public. A Madagascar, le déconfinement partiel s’est accompagné de l’obligation de porter un masque. Les contrevenants s’exposent à des peines de travaux d’intérêt général.