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L’industrie péï menacée par la zone de libre-échange continentale africaine

Lors de la dixième session ordinaire du sommet des chefs d’État de l’Union africaine qui s’est déroulé le 21 mars 2018 en Rwanda, 44 pays africains ont ratifié l’accord prévoyant l’instauration d’une zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC). Une décision historique.

La signature de l’AfCFTA a donné naissance au plus grand espace économique au monde, depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce en 1995. L’accord a été ratifié par une quarantaine de pays. Toutefois, à l’instar de l’Afrique du Sud et du Nigéria qui figurent parmi les principales économies du continent, onze pays ont émis des réserves et n’ont pas adhéré au projet.

Et en quoi cela concerne la Réunion ?

Eh bien, c’est là où ça devient intéressant. Car il faut savoir que l’Union européenne est en train de négocier un accord de partenariat exclusif avec les membres de la ZLEC. Celui-ci devrait permettre l’entrée sans droits de douane ni de quota des produits et marchandises en provenance de nos voisins dans la Zone euro.

Et comme la Réunion fait partie de l’UE, les pays africains signataires de l’AfCFTA pourront donc exporter leurs produits/services low cost et exemptés de droits de douane chez nous. Ce qui n’est pas une très bonne nouvelle pour l’industrie péi, qui commence à peine de se remettre de la crise économique de 2008.

Pour l’intérêt des Réunionnais, et surtout pour l’économie de l’île, les partis politiques engagés dans les discussions ont donc intérêt à faire preuve de fermeté lors des débats sur un accord commercial nous concernant.

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