Les deux derniers évènements climatiques qui ont touché l’île, Ava et Berguitta, qui ne sont pourtant « que » des tempêtes tropicales (et non des cyclones) ont causé d’importants dégâts et mettent en évidence les failles des infrastructures face à la nature.
D’innombrables radiers inondés et impraticables, des routes à flanc de falaise coupées par des éboulis, des rivières et ravines sortant de leur lit, des murs qui s’écroulent, des chaussées qui s’effondrent, des torrents d’eau qui dévalent les pentes, des habitations inondées, des coupures d’électricité qui se multiplient ou encore le réseau d’eau potable inutilisable.
Pourtant notre île n’en est pas à son coup d’essai puisque des évènements de ce genre et même bien plus intenses sont fréquents dans la région. Il convient donc de s’interroger d’une part sur les causes de tels dégâts et ensuite sur l’adaptabilité de nos infrastructures.
Par exemple, on peut se demander si les innombrables radiers que compte notre territoire ainsi que les routes à flanc de falaise sont vraiment adaptés à notre relief et notre climat ? Le bétonnage à outrance des hauteurs, des mi-pentes et aussi des bas a-t-il accentué les dégâts ? Les constructions urbaines toujours plus nombreuses aux abords des ravines et rivières gênent-elles l’écoulement naturel de l’eau en cas de fortes pluies ? Les réseaux électrique et d’eau potable peuvent-il être mieux sécurisés et optimisés ?
Finalement, toutes ces questions peuvent être résumées en une seule : La Réunion est-elle vraiment adaptée à son climat ?
