La leucose bovine enzootique (LBE) est très répandue à la Réunion. Cette maladie toucherait près de 75 % des cheptels. En métropole ou en Europe, la loi impose systématiquement l’abattage des vaches atteintes de leucose pour éviter qu’elles ne transmettent la maladie à d’autres bêtes. À la Réunion, à l’inverse, on les laisse en vie, infectées, et contaminées les autres.
Résultat : de nombreux éleveurs ont vu leurs troupeaux décimés par cette maladie au cours des quinze dernières années. Et sans rien arranger, l’arrêté ministériel du 1er novembre continue d’exclure la Réunion des « mesures réglementaires concernant la prévention, la surveillance et la lutte contre la leucose bovine enzootique ».
Reste maintenant à savoir si la leucose bovine est dangereuse pour l’être humain. Le ministère de l’Élevage se veut rassurant : cette maladie ne se transmet pas du bovin à l’homme, et ne présente donc aucun risque. Sauf qu’une récente étude américaine semble prouver le contraire. Selon les résultats de cette recherche, les personnes exposées à la leucose bovine auraient trois fois plus de risques de développer un cancer de sein.