Après plusieurs années de résidence en Métropole, de nombreux fonctionnaires ultramarins aspirent à rentrer au pays. Mais, c’est compté sans l’administration et les autorités sur place, qui refusent systématiquement, parfois sans motif clair, les demandes de mutations, même pour des raisons médicales ou familiales.
À la longue, la situation décourage complètement les fonctionnaires ultramarins qui y voient une certaine note d’injustice. En effet, on leur refuserait les mutations, alors que parmi ceux qui ont été mutés sur la Réunion, 60 % ne sont pas réunionnais d’origine. Ils ont donc exprimé leurs souhaits que parmi ces mutations effectives, ce sera idéal si la communauté réunionnaise y serait plus représentative. À part cela, contrairement à un fonctionnaire de province qui peut retourner sans difficulté, après quelques années d’exercice, dans sa région d’origine, ceux d’outre-mer sont obligés d’attendre plus longtemps, voire plus d’une dizaine d’années pour pouvoir rentrer chez eux.
Face à cette opacité administrative, les fonctionnaires ultramarins se sentent lésés, délaissés et carrément exilés. À tel point que nombreux deviennent sujets au mal-être, allant jusqu’à la dépression, et parfois même au suicide. C’est ainsi qu’a été crée un groupe Facebook par les fonctionnaires de l’Outre-mer afin qu’ils puissent se communiquer, et s’entraider entre eux et avec leurs familles respectives. L’autre idée a été aussi d’interpeller, voire sensibiliser les politiciens, et plus particulièrement ceux venant d’outre-mer, pour que le système de mutation puisse être complètement révisé. La période actuelle des élections législatives leur sera donc une grande opportunité pour pouvoir véhiculer leurs doléances.