Manuel Valls a annoncé, mercredi 29 mars, qu’il voterait pour Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle. Sur BFM-TV et sur RMC, l’ancien Premier ministre a notamment déclaré « je prends mes responsabilités. Ce n’est pas une question de cœur, mais une question de raison. » Une décision qui a immédiatement provoqué la colère de Benoît Hamon et de ses soutiens et a déclenché une série de réactions de colère au sein du Parti socialiste. Cette décision a été vécue comme une véritable trahison par le candidat des socialistes.
Arnaud Montebourg a signé l’attaque la plus virulente contre Manuel Valls. « Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l’honneur d’un homme comme Manuel Valls : rien », a réagi, sur Twitter, l’ancien ministre de l’économie, qualifiant son ex-collègue d’« homme sans honneur ».
Lors de l’interview avec Bourdin, Manuel Valls a rappelé que Benoit Hamon l’avait également « trahi » quand il était encore Premier ministre. Benoit Hamon faisait partie de la quarantaine de députés qui avaient fait endurer le pire à Manuel Valls. Dès l’automne 2012, 20 élus PS sabordent le « paquet croissance » concernant l’Union européenne, en refusant de voter « pour ». Pis, la loi El Khomri creusera le fossé. Elle doit être passée en force par le biais du 49.3. Manuel Valls craint un véritable camouflet. Le soutien à Macron de celui qui a été vaincu lors du second tour des primaires socialistes est donc la réponse du berger à la bergère.
En parallèle des ralliements à gauche, les soutiens continuent à affluer pour la candidature du candidat d’En Marche avec des visages politiques venus du centre droit comme Jean-Marc Gabouty, Jean-François Boras, Nathalie Delattre, Aurélien Sebton et Marc Labourdette.