Une tisane comme arme du crime. L’histoire rocambolesque qui mêle mystique, crime passionnel et intérêts financiers n’en finit pas de fournir des rebondissements. A quelques mois de son procès aux Assises, François Chary le « tisaneur » qui est soupçonné d’avoir fourni la tisane qui aurait tué le mari de Marlène Oulédi, a été remis en liberté. Les deux étaient amants.

 

L’affaire remonte à novembre 2013. A la Grande Montée, Eric Samy, un entrepreneur Saint-Marien trouve la mort dans d’étranges circonstances. Il se passera six mois avant que des éléments douteux ne fassent leur apparition et avant que le doute ne s’installe auprès de la famille d’Eric Samy. Les enfants de ce dernier reçoivent deux appels anonymes qui leur mettent la puce à l’oreille sur les circonstances de la disparition de leur père.

 

Quelque temps après, des analyses toxicologiques réalisées sur la victime confirment l’empoisonnement. Les amants sont alors déférés au parquet. Lors de son audition François Chary avouera avoir fourni à Marlène Oulédi le poison qui aurait servi à ôter la vie d’Eric Samy.

 

Les analyses toxicologiques ont laissé perplexe le laboratoire métropolitain qui s’en est chargé. Néanmoins, des indications auraient laissé entendre qu’une substance à base de petit bois de rempart aurait servi à concocter le poison. Toutes les parties de cette plante indigène de La Réunion sont extrêmement toxiques. Elles sont mortelles pour l’homme et les animaux domestiques. Pour les juges, la liberté provisoire d’Eric Samy vient du fait que, d’une part, il aurait joué un rôle déterminant dans la révélation des faits. Et que de l’autre, visiblement la dose qu’il a donnée à son amant n’était pas suffisante pour donner la mort. La femme se serait alors tournée vers une autre personne pour obtenir une autre substance plus “efficace”.