Kelly Slater, la star du surf américaine, s’est exprimé sur le sujet des attaques de requins en prenant une position assez controversée. La légende du surf a utilisé le terme controversé de « cull » qui a un double sens en français : « abattage », ou « prélèvement » dans le sens de « régulation de la population » dans un post en réaction au commentaire du surfeur réunionnais Jérémy Florès. Ce dernier relayait la mort du bodyboardeur réunionnais, Alexandre N, sur son compte Instagram. Kelly Slater n’avait pas hésité à prendre une position tranchée. « Franchement, je ne vais pas me faire des amis en disant ça, mais il faut faire un vrai (abattage ou prélèvement sélectif) à la Réunion et ça devrait être fait tous les jours », écrit-il.

Cette sortie a provoqué une immense polémique. « Il y a un réel déséquilibre dans l’océan à cet endroit. Si ce type d’attaques était aussi fréquent dans le monde entier, personne ne pourrait profiter de l’océan et des millions personnes mourraient de cette façon. Le gouvernement français doit trouver une solution au plus vite. Vingt attaques depuis 2011 ?! », s’était-il justifié. Le Floridien s’est attiré une salve de critiques. « Et les requins veulent réguler la population de surfeurs… Tuer n’est pas la solution », résume un internaute contre cette méthode radicale, tandis que d’autres sont d’accord avec la régulation.

Le Tahitien Michel Bourez prend lui aussi la défense de Kelly Slater. « Ne jugez pas trop rapidement les propos de Kelly Slater et de Jeremy Flores sans avoir fait le tour de la question ! Que feriez-vous si même le fait de se baigner à la mer à 2 mètres du bord serait un danger pour sa vie ! Polynésiens ou personnes qui vivent des activités nautiques, seriez-vous prêts à ne plus retourner dans l’eau ? La question des attaques de requins sur l’île de la Réunion est un sujet délicat… J’ai longuement parlé de ce sujet avec Jeremy Flores. Personne ne veut tuer de requins, ils sont dans leur élément ! Mais là, le problème est plus grave ! La surpopulation de requins bulldog n’arrête pas d’augmenter ! Ce requin qui lui n’attaque pas que pour goûter comme le blanc ou le tigre… celui-là n’a qu’une seule idée, celle de tuer sa proie qu’elle soit comestible ou pas ! », explique-t-il sur sa page Facebook.

Même s’il est sous le feu des critiques, Kelly Slater est un fervent défenseur de l’environnement, n’hésitant pas à s’exprimer sur le sujet. Ni à faire part de l’importance de protéger les requins. En 2014, il avait expliqué : « je n’ai pas peur des requins. Ce qui me fait peur, c’est un océan sans requins, un océan qui se meurt » lors d’une interview accordée au militant écologiste de Sea Shepherd Paul Watson.

Une cérémonie hommage à Alexandre N a eu lieu ce dimanche 26 février à Saint-Leu.

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