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« Les Cases à lire : à quoi servent-elles ? » s’interroge le LPA

Nous avions déjà écrit sur le concept des Cases à lire. A l’issue de la Commission permanente de ce mardi 21 février, le groupe LPA région demande des comptes auprès de la région. Pour cette année 2017, le financement des Cases à lire s’élèvera à 818 000 euros, soit un peu moins d’un million d’euros. « L’enveloppe allouée est en augmentation par rapport aux années précédentes avec l’arrivée d’une nouvelle case à lire à l’Entre-Deux et paradoxalement, avec un objectif de fréquentation à la baisse (724 personnes reçues en 2015, 594 en 2016 et 530 personnes espérées en 2017) » souligne le groupe.

Ce financement élevé pose des questions alors que la Région est en train de faire une évaluation. « Il a été indiqué ce matin qu’en guise d’évaluation, un questionnaire serait transmis aux associations. Toutes ne l’ont pas reçues encore “parce qu’il y a un problème de photocopies….” », apostrophe le LPA. Les dispositifs Cases à lire avaient été mis en place en 2011 dans les 24 communes de l’île. Initialement le projet avait pour mission « de redonner le goût de la lecture et de l’écriture à des jeunes et des adultes sortis précocement du système scolaire ». A la base, une enveloppe régionale de 600 000 euros avait été dévolue à l’installation de ces structures « pour lutter contre l’illettrisme qui touche à La Réunion plus de 110 000 personnes ». D’ailleurs, sur ce point, Karine Nabénésa, conseillère régionale LPA, a une nouvelle fois questionné la Région sur la finalité de ce projet. « La Région a indiqué qu’au mieux, il s’agirait de stabiliser le taux d’illettrisme à La Réunion et non de (…) baisser (le taux d’illettrisme) », souligne le communiqué du groupe LPA.

Ce dernier considère que ce n’est pas à la hauteur des enjeux et des sommes consacrées chaque année. L’élue LPA s’est exprimée en regrettant encore une fois que la Région investisse 800 000 euros depuis des années dans un dispositif expérimental, à l’aveugle. « Dans le flou sur l’efficacité et la pertinence de ce dispositif, la collectivité continue à installer de nouvelles cases à lire sans attendre l’évaluation du dispositif » regrette les LPA.

« Si les cases à lire n’apprennent pas à lire, si la Région continue d’investir dans ce dispositif expérimental sans en mesurer son efficacité, à quoi servent ces cases à lire ? Quelle est l’ambition réelle de la Région vis à vis de ce public très fragile, reçu chaque année dans les cases à lire ? », conclut Karine Nabénésa.

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