Par mesure de précaution, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé de lancer une procédure de suspension de commercialisation de l’Uvestérol D après le décès d’un nourrisson survenu ce 21 décembre. L’annonce a été faite via communiqué par la ministre de la Santé Marisol Touraine ce mercredi 4 janvier 2017.
Les informations ont été relayé par plusieurs médias le 3 janvier. Un nourrisson, âgé à peine de 10 jours a perdu la vie par « arrêt cardio-respiratoire » après l’administration d’une dose d’Uvestérol D. Un médicament couramment utilisé contre la carence en vitamine D. La victime aurait présenté des signes de suffocation juste après la prise de ce médicament suivi d’un arrêt cardio-respiratoire.
Selon l’ANSM, « aucun décès n’a été muté à l’administration de ce produit » depuis sa mise sur le marché en 1990. Ce qui nous amène à un petit rappel : en octobre 2006, l’agence avait notifié deux cas graves de malaises survenus chez des nourrissions qui ne souffraient d’aucune pathologie. Elle avait rappelé les précautions à prendre lors de la prise de l’Uvestérol D en 2013, évoquant des “signalements de malaises et de fausse-route chez des nourrissons, en particulier chez des nouveau-nés prématurés et des nourrissons âgés de moins d’un mois“. Ainsi, par mesure de précaution, l’agence précise qu’« en dépit des mesures de réduction des risques mises en place depuis 2006 pour sécuriser l’administration et le renforcement des recommandations, l’ANSM lance, une procédure contradictoire auprès du laboratoire en vue de la suspension de la commercialisation de sa spécialité Uvestérol D, dans les prochains jours »
Il est à noter que seul l’Uvestérol D est concerné par cette procédure. Marisol Touraine précise que « c’est le mode d’administration spécifique du produit qui présente des risques et non la vitamine D ». Elle souhaite donc rassurer les parents qui ont donné de la vitamine D « sous forme que ce soit, à leurs enfants : ils ne courent aucun danger. »