Durant une semaine, Madagascar a retrouvé un (tout petit) peu de son lustre d’antan. Les rues de la capitale ont été nettoyées, les sans-abris ont été « parqués » dans des centres d’accueil provisoires, de nouvelles rocades ont été construites pour désengorger la capitale Antananarivo et ses périphéries. Le Sommet de la Francophonie a été une réussite malgré les craintes et les appréhensions. Les Chefs d’Etat – comme François Hollande et de nombreux dirigeants africains – ont répondu à l’invitation et ont donné un cachet inédit à cette grande manifestation.
L’organisation du 16e sommet de la Francophonie a été un véritable défi pour Madagascar, un pays qui est exsangue économiquement depuis des décennies. L’Etat a investi un peu moins de 10 millions d’euros pour la mise à niveau et la construction d’infrastructures… et pour “cacher” la misère des habitants d’Antananarivo. Le sommet s’est conclu ce dimanche 27 novembre avec l’adoption par les chefs d’État et de gouvernement de la Déclaration d’Antananarivo. Plus de 6 500 participants, dont 20 chefs d’État et de gouvernement et près de 2 500 délégués ont pris part à ce grand rendez-vous.
Outre la Déclaration finale, le Sommet a également procédé à l’adoption de treize résolutions portant sur différentes questions comme par exemple les mariages précoces et forcés, la création d’une entité pour la promotion de l’égalité femme-homme et de l’autonomisation des femmes et des filles, la formation professionnelle et technique, la décentralisation et le développement local, ou encore les investissements dans le secteur de la santé. Le prochain sommet de la Francophonie aura lieu en Arménie en 2018, et en Tunisie en 2020 pour le 50e anniversaire de la Francophonie, dont Habib Bourguiba est l’un des pères fondateurs.
C’est une parenthèse qui se renferme pour Madagascar. Les habitants de la Grande île retrouveront leurs habitudes et les dures réalités du quotidien…