Le 27 août dernier, un trou avait été repéré lors de l’inspection quotidienne du filet installé à Boucan-Canot. Suite à ce constat, les maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) avaient alors hissé le drapeau rouge risque requin qui interdit toute baignade et activité nautique. L’on se souvient de l’outrecuidance affichée par quelques surfeurs et body-boarders qui n’avaient pas respecté l’interdiction. Un surfeur de 21 ans avait été grièvement blessé au bras et à la jambe par un squale suite à une attaque.
L’émoi suscité par l’attaque passé, la commune de Saint-Paul engage la responsabilité de Seanergy, la société prestataire en charge des filets anti-requins. Il y a quelques semaines, elle restitue le filet de Boucan Canot après l’avoir réparé. Logiquement, la municipalité saint-pauloise devait rouvrir la baignade et autoriser de nouveau les activités nautiques. Néanmoins, après des inspections suplémentaires, la cellule nautique de Saint-Paul refuse le filet.
Aujourd’hui, il y a donc un dispositif qui est fonctionnel mais la baignade est toujours interdite. « Les derniers travaux réalisés sur les filets et livrés le 8 octobre dernier ont permis de remettre à l’identique les équipements sous-marins tel que livrés à la mairie le 12 décembre 2015 » a noté le prestataire pour se dédouaner dans un communiqué.
Il estime aussi que la municipalité n’a pas joué son rôle : « malgré notre dernière recommandation du 22 août 2016, la mairie n’a pas jugé opportun d’ariser les filets de Boucan Canot malgré l’épisode prévisionnel de houle. Or lorsque les filets sont utilisés comme il se doit, il n’y a pas de problèmes, comme le montrent les statistiques issues du logiciel de gestion commun, mairie/entreprise attestant que 93 % des filets posés et entretenus par Seanergy sont opérationnels ». Dans tous les cas, ce sont les simples citoyens et les pratiquants de sport de glisse qui se retrouvent dans la place de la victime de cette guéguerre.