En 2015, Virginie Chaillou-Atrous, originaire de Nantes, enseignante en histoire de l’esclavage, voulait être nominée au poste de maître de conférence « Histoire de l’esclavage, de l’engagisme et de l’économie des colonies dans les îles du Sud-Ouest de l’océan indien au XVIIIe et XIXe siècles. » sur La Réunion.

Cependant, malgré le fait que le poste correspondait bien à ses compétences, elle ne pouvait y accéder, car le concours pour a était annulé. Un an plus tard, en cette année 2016, le concours est une fois de plus proposé. L’enseignante postule de nouveau et sa candidature est reçue. Le grand problème, cette fois-ci, c’est qu’elle fait l’objet d’une polémique liée à ses origines. En effet, dans l’histoire, Nantes était bien connue comme « le port négrier » c’est-à-dire en tant que premier port négrier de France.

De ce fait, quelques associations protestent contre sa nomination. Dans un tel contexte, le tribunal administratif a fait le choix, en juillet dernier, de suspendre sa nomination. Un jugement est encore attendu sur son cas. Les avis sur le sujet sont divergents. À Nantes, au niveau de l’université, la décision du tribunal administratif est incompréhensible vu que Virginie Chaillou-Atrous dispose du profil idéal pour le poste.

Une pétition circule sur Internet contre le localisme dans le recrutement à l’université de La Réunion. Cette affaire loin d’être anodine soulève une question de société : « faut-il exercer la préférence régionales dans le recrutement à La Réunion. Ou au contraire les candidatures locales doivent traiter sur un même pied d’égalité que les profils métropolitains ». Cette question est tabou dans un contexte socio-économique difficile, La Réunion affiche le taux de chômage le plus élevé de France et faire appel à de la mains d’oeuvre ou des profils extérieurs déclenche une levée de bouclier dans l’opinion publique et les associations.

 

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