Dans sa longue quête pour la présidence, Nicolas Sarkozy use (et abuse) de la thématique identitaire pour rameuter le maximum de votants et surtout pour attirer les électeurs potentiels du FN dans son giron. L’ancien président n’est pas avare de phrases chocs et de piques polémiques, comme lorsqu’il relativise l’influence de l’homme sur le climat. Une climatosceptie inconcevable à l’ère où les impacts de l’homme sur la nature sont incontestables.
L’ancien locataire de l’Élysée n’en est pas resté là. Le lundi 19 septembre, en meeting à Franconville (Val d’Oise), il a annoncé urbi et orbi qu’ « à partir du moment où l’on devient français, l’on vit comme un Français et nos ancêtres sont les gaulois ». Le candidat aux primaires des Républicains a expliqué que même si son père est d’origine hongroise, il tient en compte des valeurs de la République.
Nicolas Sarkozy a de nouveau dénoncé « la tyrannie des minorités ». Il a promis que s’il gagnait en 2017, il serait “le président de la communauté nationale car en France, la seule communauté qui vaille est la communauté française“. « Si l’on veut devenir français, on parle français, on vit comme un Français. Nous ne nous contenterons plus d’une intégration qui ne marche plus, nous exigeons l’assimilation » a-t-il tonné en faisant fi des richesses apportées par le métissage et des apports des millions de citoyens d’origines diverses qui ont la nationalité française et qui constituent la communauté.
Une phrase qui faisait bien rire mon épouse malbaraise qui avait du l’apprendre par coeur à l’époque. En réalité, l’histoire de France a été complètement réécrite vers les années 1870 pour créer des manuels d’histoire qui unifieraient le peuple français. A époque, on parlait son patois local, on mangeait local et on avait une très vague idée de ce qu’était la France en tant que nation. Les français métropolitains sont des descendants de Celtes, de Goths, Wisigoths, Romains, Arabes etc etc, une page n’y suffirait pas, tout le reste est balivernes électorales.