Même dans leurs rêves les plus fous, les auteurs de science-fiction n’auraient jamais pu imaginer que l’on pouvait payer ses courses ou ses additions sans sortir de l’argent ou sans avoir à insérer sa carte de crédit dans une machine quelconque. C’est le service qu’offre actuellement le paiement sans contact.
Il suffit d’approcher sa carte de 3 ou 4 centimètres d’une borne ou d’un terminal de paiement chez le commerçant pour régler instantanément des petits achats. Pas de code à composer, pas de monnaie à rendre. L’objectif affiché par le groupement des cartes bancaires est de rendre le paiement « pratique, rapide et sécurisé ».

Ce système a le vent en poupe à Métropole mais peine à s’imposer à La Réunion. Il est encore très rare localement de payer sa composer son code. Assurément il y a encore quelques a priori et les épiciers ou autres ne veulent pas encore investir?Près de 34,7 millions de cartes ont intégré la norme NFC en mars. Ce qui correspond à plus de la moitié (54 %) des cartes en circulation en France. A cela s’ajoutent 700 000 personnes équipées de téléphones mobiles acceptant la norme NFC (présente sur 81 appareils).

Bien entendu, le développement de telles cartes peut poser des questions d’ordre sécuritaire. Si sa carte est perdue, l’on risque de voir notre compte être vidé par des achats menus avant que l’opposition ne se mette en marche. En avril 2012, Renaud Lifchitz, un consultant français en sécurité de BT, a démontré qu’il était possible avec un simple boîtier ou un téléphone d’aspirer les données (nom, numéro et date de validité, historique de paiement) d’une carte située à quelques centimètres. Des informations qui peuvent suffire à régler des achats sur certains sites Internet, même si la plupart exigent le cryptogramme à trois chiffres situé au verso de la carte.