2013. Ambohibao, dans une villa sise dans un quartier périphérique d’Antananarivo, la capitale malgache. La petite villa appartient à Philippe Bertrand. Ce célibataire avait ouvert en 2008 une entreprise de menuiserie, de plâtrerie, d’isolation… Il avait rencontré sur les réseaux sociaux, Sonya une ancienne actrice malgache. Le couple s’était marié à Madagascar le 24 juillet 2013. Il décide de tout plaquer et vend son chalet et sa voiture. Philippe Bertrand part avec sa petite fortune pour s’installer définitivement dans la Grande île.
Décembre 2014. Dans la nuit du 23 au 24 décembre, une tragédie se déroulera. Le Français sera tué à coups de marteau durant cette nuit funeste. Et ce n’est pas tout, le corps de la victime a été brûlé et les cendres jetées un peu plus tard dans un canal des eaux usées, à 400 m de la propriété. Durant des mois, la femme du Vosgien tentera de dissimuler le crime, qu’elle croira parfait, en rassurant les proches de Philippe que ce dernier a été contraint de prendre la fuite après un accident de circulation mortel dont il a été le responsable.
Une explication peu convaincante pour la famille et les amis de la victime qui ont pris la décision de venir à Antananarivo pour mieux comprendre l’affaire. Une déposition auprès de la gendarmerie a permis d’ouvrir une enquête aboutissant alors à l’implication de Sonya. Selon les auditions, ils ont saoulé le Français, puis, un peu plus tard, ils l’ont étranglé avec une corde, puis achevé à coups de marteau.
Un colonel de la gendarmerie française a permis de confondre les protagonistes de cette macabre affaire. L’épouse, qui a vidé les comptes de Philippe Bertrand, détenus dans une banque de Saint-Dié, a reconnu les faits. Elle aurait enjoint deux tueurs de tuer le Français pour 300 euros chacun. 12 personnes ont été déjà incarcérées, le dossier n’a pas encore été bouclé et les limiers de la brigade des recherches criminelles de la gendarmerie d’Antananarivo continuent d’explorer des pistes menant aux complices des assassins.