Le gaspillage alimentaire est un grand problème sociétal aussi bien en France que dans le monde. Aujourd’hui en France, 150 000 tonnes de produits alimentaires y sont gaspillées. Alors que le nombre de personnes qui n’arrivent pas à manger à leur faim va crescendo sans parler des populations qui sont victimes de malnutrition dans de nombreux pays. Ce problème commence à être considéré de manière sérieuse depuis quelques années.

Le Parlement français a définitivement adopté, le 3 février dernier, une série de mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire. Après l’Assemblée nationale, le Sénat a, à son tour, voté à l’unanimité une proposition de loi incluant notamment des dispositions destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation.

Le milieu scolaire n’échappe pas au phénomène, bien plus que dans d’autres sphères. Entre 30 à 40 % des aliments traités en cantine scolaire finissent à la poubelle. Les écoles à La Réunion entrent également dans le moule. D’où la décision des établissements scolaires du Tampon d’agir. Ils veulent concrétiser le virage qualitatif opéré par l’équipe municipale sous la conduite du maire André Thien-Ah-Koon.

Diverses mesures seront entreprises au sein des écoles tamponnaises. D’abord, la transformation des cantines en « Restaurants scolaires » améliorera le cadre de restauration ainsi que la qualité de service. Ensuite, la municipalité envisage la mise en place d’un système qui vise à redistribuer ces aliments non consommés en restauration scolaire. Les repas seront offerts aux personnes les plus démunies.

D’autre part, les produits Péï seront aussi à l’honneur. La municipalité favorisera dorénavant l’achat de produits locaux, plus frais et cela améliorera le goût de repas proposés au menu. Mise à part l’impact sur le goût, les intérêts des agriculteurs et des éleveurs seront défendus de cette manière. Le projet fera donc des gagnants sur toute la ligne. Bien évidemment, l’équipe municipale a promis que ces changements notables n’auront aucune incidence sur les tarifs en vigueur.