La pratique du Run sauvage ou la pousse comme ils disent sur l’île connaît de plus en plus d’adeptes depuis ces 5 dernières années. Le but est d’aligner deux bolides sur une route pour une course-poursuite à travers les rues souvent encore utilisées par les riverains. La sécurité n’existe donc pas pour les pratiquants de la pousse, tout comme pour les usagers de la route qui croisent leur chemin.
Malgré l’existence d’un circuit dans l’Est, les pousseurs préfèrent comme à leur habitude, sillonner les routes de l’île; Plusieurs secteurs sont connus pour être des lieux de pousse où les pousseurs et spectateurs se donnent rendez-vous pour s’adonner à leur passion. Les pousseurs ont fait part de leur mécontentement aux autorités pour avoir accès librement à une portion de route qui leur est réservée pour pouvoir jouir pleinement de la puissance de leurs bolides.
Des questions ont donc été posées par cette communauté concernant l’utilisation de la route des Tamarins, ou le Barachois qui sont parfois fermés pour permettre aux réunionnais de faire du vélo, du rollers ou encore marcher sur ces quatre voies. Ils se demandent pourquoi ils ne pourraient pas profiter eux aussi de ces routes de façon sécurisée – sans mettre en danger la vie d’autres usager. Il se disent que si les pouvoirs publics peuvent le faire pour les cyclistes, ils doivent pouvoir le faire pour les pousseurs. Selon Jonathan, “chaque pousseur i pourrait pousse zot loto comme zot i veut, nous sera pas à l’abri d’un accident mais au moins sera pas une famille que té veut juste rent’ sa kaz que va subir l’accident”.
Une pétition demandant la création d’un circuit ou l’ouverture d’une portion de route a été proposée par T.Massicot. Dans cette pétition, l’auteur préférerais naturellement qu’un véritable circuit soit créé. Il va sans dire que pour une telle infrastructure, il faudra un certain temps pour que le circuit voit le jour, entre le lieu à déterminer, le coût de financement ect. cela ne pourra se faire en quelques semaines. En revanche, l’idée de mobiliser une portion de route telles qu’on l’a précisée ci-dessus pourrait être envisageable à moindre coûts et ceci très rapidement. L’avenir nous dira si cette pétition aura servie ou pas, il faudrait 10 000 signatures pour démontrer l’intérêt des passionnés.
En attendant, rappelons que la pratique du Run sauvage est illégal et interdit par la loi, cela étant, des courses officielles sont organisées pratiquement chaque année pour les fanatiques des gros cylindrés, mais les conditions ne sont pas les mêmes et pas tous les fans peuvent se le permettre.